Jeudi 14 novembre 2024 à 20h45
En présence du réalisateur Guy Chapouillé
Prendre soin de la terre
Réalisation : Guy Chapouillié
Pays : France
Genre : Documentaire
Durée : 2h05
Production : AKTIS Films
Date de sortie : 10 janvier 2024
Dans un monde épuisé par l’agriculture industrielle, Guy Chapouillié a rencontré des paysans heureux, dans la différence et la diversité de leurs paroles, de leurs gestes et de leurs sites, mais très proches par le commun de leur engagement : faire autrement pour prendre soin de la terre, pour prendre soin de soi et des autres.
Il s’agit d’une rupture avec le productivisme dévastateur loin de contraindre la nature mais de vivre avec, sans l’épuiser. C’est un nouveau chant de la terre, une symphonie du vivant.
Paniers partagés pour ceux qui le souhaitent à 19h30.
Guy Chapouillé
Jadis au petit jour, quittant ma laiterie,
Je portais vers la ville, aux citadins ingrats,
Les agneaux engraiss s et les tomes fleuries …
Mais lorsque je rentrais, le soir, aux bergeries,
Le poids de mon argent n’allongeait pas mon bras
Les Bucoliques de Virgile / traduction de Marcel Pagnol
Et aujourd’hui, le même paradoxe où de nombreux paysans ont du mal à vivre de leur travail alors que c’est ce travail qui nourrit le monde.
Pourtant, dans ce moment où tout peut être possible, j’ai même rencontré des paysans heureux et déterminés à vivre leurs choix en tournant le dos au productivisme, par des pratiques qui visent à prendre soin de la terre et par conséquent prendre soin de soi et prendre soin des autres. C’est un renversement marqué par la singularité des sites, le délicat rapport aux animaux, et où les nouveaux gestes enrichissent les paroles de personnes qui, sans se conna’tre ou si peu, dessinent une société nouvelle, plus fraternelle, plus
partageuse, soucieuse de transmettre une terre saine de fertilité durable.
Pendant quelques années, j’ai vu et écouté ces paysannes et ces
paysans travailler autrement, soucieux de l’héritage d’une certaine tradition, celle qui n’est pas de copier l’ancien, la routine, le frein patriarcal, mais bien d’en prolonger le génie, toujours en quête de nouveautés, condamnés à trouver par t)tonnements, ajustements, sans jamais rester statiques. C’est un nouvel art d’habiter la terre qui a le mérite de remettre du lien au sol entre le consommateur et la paysannerie.
Guy Chapouillié